- Yellow
Les Ć©motions šŖ
By BƩatrice des Ligneris

En se levant le matin, en pensant aĢ sa journeĢe, nous ne pouvons que constater que nous avons des attentes.
Et si lāon y regarde de preĢs, quāest-ce qui nous fait deĢclarer : Ā« ce fut une super journeĢe ! Ā» ?
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Une restauratrice va deĢsirer offrir une cuisine qui enchante les papilles gustatives de ses clients. Un employeĢ de mairie se sentira utile sāil a apporteĢ la reĢponse aux preĢoccupations du citoyen en face de lui. Une musicienne va exploser de joie si le public a eĢteĢ toucheĢ par son interpreĢtation.
Un enseignant espeĢre voir le plaisir de comprendre dans le regard de ses eĢleĢves...
Et ainsi en est-il pour chacun de nous... Ā« ce fut une super journeĢe Ā» signifie Ā« je me sens combleĢ(e) Ā», et cāest souvent en lien avec un moment ouĢ nous avons contribueĢ aĢ rendre la vie plus belle aĢ un autre eĢtre humain. Et vice versa.
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Oui, ce qui nous rend heureux dans la vie, ce sont ces moments ouĢ nous sommes dans le plaisir de donner et de recevoir. Et cāest un mouvement naturel qui nous fait agir, nous engager pour donner le meilleur de soi.
Pourtant, la plupart du temps, dans notre quotidien, nous perdons le fil. Que se passe-t-il ? Comment quittons-nous la connexion entre cet eĢlan qui se leĢve en nous le matin et le deĢroulement du reste de la journeĢe ?
Une part en revient aĢ notre meĢconnaissance des eĢmotions Tout au long de la journeĢe, nous sommes soumis aĢ de multiples eĢmotions meĢme si nous nāen avons pas conscience:
Des eĢmotions agreĢables (plaisir par exemple) quand la situation va dans notre sens.
Des eĢmotions deĢsagreĢables (peur, tristesse, coleĢre, deĢgouĢt...) quand la situation va aĢ lāopposeĢ de ce que nous deĢsirions.
Nos eĢmotions, tant que nous ne les comprenons pas, comme le dit le dicton populaire, nous emportent, nous submergent.
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Ne sachant comment vivre ces eĢmotions, nous cherchons aĢ les oublier par quelque chose Ā« en plus Ā» : plus dāactiviteĢs, plus de travail, plus de shopping, plus de nourriture, plus de seĢries teĢleĢ ... les eĢchappatoires ne manquent pas de creĢativiteĢ. Nous cherchons aĢ ne plus souffrir ce qui est compleĢtement normal.
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Dans le meĢme but, nous pouvons deĢsirer confronter la ou les personnes que nous consideĢrons comme responsables de nos eĢmotions. Cāest ainsi que sāinstalle le jeu de : qui va avoir raison ? qui va avoir tort ? En allant rencontrer mon responsable, ma colleĢgue, mon voisin, ma meĢre, mon amoureux, mon amie... nous nous demandons : vais-je lāemporter ? vais-je devoir me soumettre ? Vais-je eĢtre entendu(e) ? Compris(e) ? ManipuleĢ(e) ? SeĢcuriseĢ ?
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Et parce que nous nāavons pas appris aĢ eĢcouter nos eĢmotions, aĢ en ressentir les sensations corporelles, aĢ savoir comment les traverser pour revenir au calme, nous jouons aĢ ce jeu aĢ longueur de journeĢe... et nous en perdons notre eĢlan naturel de contribution.
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Et si ... Si les eĢmotions, qui sont purement physiologiques, avaient besoin de vivre leur cycle pour disparaiĢtre? Si ce qui nous faisait souffrir, ce nāeĢtait pas lāeĢmotion elle-meĢme, mais la reĢaction eĢmotionnelle parasite que la situation engendre (penseĢe - eĢmotion - penseĢe- eĢmotion) ? et sāil ne sāagissait pas dāaller contre lāeĢmotion mais de creĢer une alliance ? DāeĢtre enfin aĢ lāeĢcoute de ce que nous apprend le corps pour nous adapter aux situations de lāenvironnement et mieux nous connaiĢtre ? Il nāest jamais trop tard.
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Les eĢmotions agreĢables ou deĢsagreĢables peuvent devenir des eĢmotions aĢ notre service. La coleĢre, bien comprise et bien situeĢe, permet de trouver la puissance des mots pour lutter contre une forme dāinjustice.
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Cāest la bonne nouvelle : sāil est vrai que nous ne pouvons rien face aux eĢveĢnements du quotidien (il pleut, je perds mon job, le proprieĢtaire vend mon appartement ...), nous avons un immense pouvoir sur notre monde inteĢrieur dans lequel nos eĢmotions sāexpriment.
Une autre part en revient aĢ notre manieĢre dāenvisager
la communication entre nous.
Comment communiquer sereinement quand, sous le joug des eĢmotions, nous sommes coupeĢs de notre capaciteĢ de discernement? Nous ne voulons plus quāune chose : que les eĢveĢnements aillent dans notre sens pour un retour inteĢrieur au calme. En un mot : avoir raison
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Cāest un jeu de Ā« perdant-perdant Ā» : Si je parviens aĢ imposer mon point de vue aĢ lāautre, il risque fort de se soumettre par peur des conseĢquences, ou par culpabiliteĢ, ou par honte, ou par devoir... Lāestime reĢciproque, lāamour, la confiance en prennent un coup. Si cāest lāautre qui gagne, alors je souffre de devoir me soumettre. et pour les meĢmes raisons que deĢjaĢ eĢnumeĢreĢes.
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La bonne nouvelle cāest quāil existe une autre manieĢre de communiquer
pour une relation Ā« gagnant-gagnant Ā» qui permet aĢ la fois de sāexprimer pleinement et dāentendre lāautre. Nous devons aĢ Marshal Rosenberg dāen avoir deĢfini les piliers dans ce quāil a nommeĢ Ā« la communication non violente Ā».
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Cāest un eĢtat dāesprit avant dāeĢtre un ensemble dāoutils. Elle part de ce qui nous relie de manieĢre universelle pour en arriver aĢ ce qui est particulier aĢ chacun.
Et cette forme de communication permet de co-creĢer unerelation nouvelle et satisfaisante pour chaque partie, en transformant ce qui nous oppose graĢce aĢ ce qui nous est commun.
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Cāest ce dont nous allons parler dans les deux ateliers qui sont proposeĢs chez Yellow ce mois de mars (informations aupreĢs de beatricedeli@yahoo.fr)
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Comment reĢussir aĢ changer graĢce aĢ un nouveau regard sur nos eĢmotions et des outils concrets pour nous y accompagner ?
Comment retrouver cette qualiteĢ dāeĢchange, de connexion aĢ chaque rencontre ?
BƩatrice des Ligneris
Psy-Coach